Marchés financiers :

- Les actions américaines étant dominantes dans le monde, il est intéressant d’observer la répartition de leurs détenteurs, d’autant qu’elles sous-performent en 2025 !
- 82% des actions américaines sont détenues par des investisseurs domestiques : seulement 18% de détenteurs étrangers.
- Les principaux détenteurs d’actions américaines sont les ménages américains en direct, avec 39%.
- Les fonds actifs détiennent 18% de ces actions, à égalité avec les étrangers.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les ménages américains sont les principaux détenteurs des actions américaines, en direct, mais aussi de façon indirecte, au travers des divers fonds collectifs sur lesquels ils sont investis. Conséquence de la retraite par capitalisation, chaque jour, 7% de la fiche de paie d’un américain s’investit dans le S&P500 ! Depuis le début de l’année, les flux nets acheteurs par les ménages américains ont représenté à eux seuls un montant de 60 Mds $, soit autant que les flux vendeurs engendrés par les investisseurs étrangers. Il est donc important de ne pas sous-estimer l’ampleur et l’impact des flux des particuliers américains sur leurs actions. Par effet miroir, un fort et durable recul de ces actions peut avoir un effet très négatif sur leur patrimoine financier, et donc sur leur moral et leur consommation.
Macro-économie :

- La question du remplacement de l’Homme par la machine pourrait devenir brûlante durant les prochaines années.
- Une étude de la banque Morgan Stanley estime que le remplacement Homme/machine pourrait concerner 62,7 millions d’emplois à l’horizon de 2050 contre “seulement” 40 000 en 2030.
- Si cette projection se réalisait, cela signifierait qu’en moyenne, chaque année, la progression de la substitution Homme/machine serait de 112%.
Conséquences pour les portefeuilles :
Le vieillissement de la population est un problème majeur pour les retraites, mais soulève aussi la question d’une moindre productivité des employés. La combinaison de la robotique et de l’intelligence artificielle (IA) pourrait être une opportunité majeure pour les chefs d’entreprises : disposer d’une force de travail permanente (7 jours sur 7, tous les jours de l’année) et à l’efficacité constante. En cas de substitution de l’Homme par la machine, ce mouvement concernerait les ouvriers, mais désormais aussi de nombreuses fonctions de cadres aux salaires élevés. L’investissement initial peut être coûteux, mais beaucoup de multinationales pourraient être tentées par ce pari financier. Des gains de productivité importants seraient favorables à toutes les actions, et pas seulement aux secteurs de la robotique et de l’IA.