Marchés financiers :

- Quand on investit sur un indice, il faut évaluer en amont les expositions sectorielles et celles à l’international ou à la zone elle-même.
- Les secteurs les plus domestiques du S&P500 sont les services collectifs, la santé et l’immobilier.
- Le S&P500 conduit à s’exposer à l’international au travers des technologies de l’information, des matériaux et de l’énergie.
- Le S&P500 est un indice plutôt domestique : seuls 2 secteurs ont plus de 50% d’exposition internationale.
Conséquences pour les portefeuilles :
Trump a décidé d’appliquer des tarifs douaniers à l’encontre du reste du monde (10% au minimum, voire plus). Quel peut être l’impact des rétorsions des pays étrangers sur les actions américaines ? Le premier réflexe est de considérer que les sociétés exposées à l’international seraient les plus fragilisées. La décomposition des sensibilités montre que les sociétés de la technologie américaine (“7 Magnifiques”) sont les plus exposées à l’étranger. Ces entreprises ayant des offres difficilement substituables, elles répercuteraient sur le client étranger toute hausse douanière. Paradoxalement, ce sont plutôt les entreprises domestiques américaines qui pourraient être les plus fragilisées du fait de la chute de la consommation américaine (cf. inflation), ou bien parce que rencontrant des problèmes d’approvisionnements.
Macro-économie :

- Le PIB/habitant est la valeur totale des biens et services produits dans un pays en une année, divisée par le nombre d’habitants : c’est une approximation de la richesse par habitant.
- Avec un PIB/habitant de 86 600 $, les États-Unis ont, selon ce critère, une forte avance vis-à-vis de leurs principaux concurrents.
- Si la Chine et l’Inde ont un PIB qui progresse vite depuis 20 ans, cette performance doit être relativisée quand on regarde le PIB/habitant.
Conséquences pour les portefeuilles :
Parmi les arguments avancés par D.Trump pour justifier les tarifs douaniers à l’encontre du reste du monde, c’est que ces pays profiteraient indûment des États-Unis. Cette thèse est vite mise à mal dès lors que l’on regarde les PIB/habitant respectifs des principaux pays. Les États-Unis sont ainsi largement devant leurs principaux concurrents, et notamment vis-à-vis de la Chine, cette dernière ayant un PIB/habitant ne représentant que 15% de celui des États-Unis ! De plus, la démographie chinoise sera catastrophique durant les prochaines années (environ une division par 2 de la population d’ici la fin du siècle), ce qui compliquera la création de richesse par le pays. En réalité, le problème américain n’est pas son PIB/habitant, mais la très mauvaise répartition de cette richesse au sein de la population américaine !