Date de publication : 5 mars 2025

Marchés financiers

  • Les investisseurs accordent une grande importance aux prévisions de bénéfices des entreprises : cela détermine implicitement le retour sur investissement qu’on peut en attendre.
  • Pour 2025, les États-Unis sont en tête des progressions de bénéfices attendues (+15%), quand celle des entreprises de l’Union européenne serait approximativement moitié moindre (+7%).
  • En 2026, le différentiel de croissance des bénéfices entre les États-Unis et l’Union européenne se resserrerait avec respectivement +13% et +11%.

Conséquences pour les portefeuilles :

La bourse est censée refléter les progressions des bénéfices des entreprises. Si cela était vrai, les actions européennes auraient déjà réalisé leur potentiel pour 2025, leurs performances dépassant les 7% de croissance des bénéfices attendus par le consensus cette année. Cet indicateur seul ne suffit donc pas pour prédire le potentiel des marchés, d’autant plus que les prévisions de bénéfices en début d’année sont souvent révisées à la baisse au cours de l’année. Il est plus pertinent d’examiner les dynamiques attendues d’une année à l’autre. À cet égard, l’Europe se distingue des autres régions, affichant une progression entre 2025 et 2026, quand les autres zones montrent un ralentissement de la croissance des bénéfices. Cette dynamique pourrait expliquer la surperformance des actions européennes en ce début d’année.

Macro-économie : 

  • La balance commerciale des biens américaine est scrutée de près par les investisseurs, car étant au cœur de tensions internationales.
  • Selon le département du Commerce américain, le déficit des États-Unis avec le reste du monde a atteint près de 920 Mds $ en 2024, et plus de 1 200 Mds $ pour les biens.
  • Les États-Unis affichent des déficits sur les biens particulièrement forts à l’égard de la Chine et de l’Union européenne, respectivement 295,4 Mds $ et 235,6 Mds $.

Conséquences pour les portefeuilles :

Les États-Unis se sont concentrés depuis des décennies sur les services, notamment ceux riches en technologie, au détriment de l’industrie. Ce choix a renforcé leur leadership économique, avec un PIB/habitant en constante augmentation. Cependant, cette spécialisation a conduit le pays à une forte dépendance aux importations pour les biens de consommation, dégradant ainsi leur balance commerciale des biens. La réélection de D.Trump marque une rupture importante, ce dernier ayant l’intention d’imposer des tarifs douaniers élevés aux pays ayant de forts excédents commerciaux sur les biens. Cette approche est toutefois limitée, car les États-Unis dégagent généralement d’importants excédents commerciaux sur les services, et que les rétorsions tarifaires pourraient se retourner contre les activités de services américains.

Points macro et marchés – l’Éclaireur mars 2025

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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