Marchés financiers :

- Le cumul de dette de l’État japonais s’élève actuellement à 10 110 Mds $, soit un ratio de dette/PIB de 240%.
- La dette souveraine japonaise reste très majoritairement détenue par les investisseurs résidents, puisque seulement 6,4% est détenue par des créanciers étrangers.
- La Banque du Japon (BoJ) est de très loin le principal porteur de cette dette, puisqu’elle en détient 52,1% du total, devant les assureurs (13,4%) et les banques (9,8%) du pays.
Conséquences pour les portefeuilles :
L’actuelle volatilité sur la dette japonaise inquiète les observateurs. La BoJ est écartelée entre sa volonté de lutter contre l’inflation et de restaurer son Bilan d’un côté et, de l’autre, sa volonté de soutenir la croissance fragilisée par les tensions tarifaires. Certaines émissions obligataires japonaises ayant été moins souscrites qu’à l’ordinaire, la BoJ devrait se positionner de nouveau en tant qu’acheteur structurel de cette dette, mais elle pourrait dans le même temps relever graduellement ses taux directeurs. Dans la mesure où 93,6% de la dette japonaise est détenue par des résidents, cela limite le risque de fuite des capitaux étrangers. Les investisseurs japonais pourraient en revanche vouloir rapatrier des investissements effectués sur des dettes souveraines étrangères, européennes et américaines par exemple.
Macro-économie :

- Les dépenses publiques de la France sont estimées, pour l’année 2025, à 1 658 Mds €, soit environ 57% du PIB.
- Les dépenses de protection sociale (autrement dit, la retraite, la santé, et la protection sociale diverse) représentent 56,1% du total de la dépense publique du pays.
- Les dépenses des Administrations publiques françaises ne représentent donc “que” 43,9% du total de cette dépense, avec l’éducation comme premier poste de dépenses (8,8% du total).
Conséquences pour les portefeuilles :
La Cour des Comptes alerte sur l’urgence de maîtriser les dépenses publiques afin d’éviter une dette insoutenable (130% du PIB d’ici 2031 ?) et une charge d’intérêts écrasante. Le principal défi consiste à maîtriser ces dépenses sans fragiliser les services publics ni la cohésion sociale. La structure des dépenses publiques ne laisse pas de place au doute : la protection sociale du pays est trop forte et les dynamiques démographiques (vieillissement de la population, déclin du taux de natalité, etc…) dégraderont encore la situation financière du pays. En dépit de l’instabilité politique actuelle, il est indispensable de s’attaquer à la dépense publique, dans la mesure où la fiscalité est déjà extrêmement forte et que la croissance économique du pays devrait rester morose (cf. tensions commerciales internationales).